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J'observe la mésange bleue

Joyeuse et colorée, la charmante mésange bleue  (Cyanistes caeruleus) anime les jardins durant l’hiver, avec quelques congénères. Mésange huppée, charbonnière, noire, à longue queue, nonnette… la famille des mésanges est grande !

 

Comment reconnaître la mésange bleue parmi ses cousines ?

Elle peut se confondre avec la mésange charbonnière car elles ont toutes deux un plumage relativement similaire : le ventre jaune et le dos vert mais la ressemblance s’arrête là. La tête de la mésange charbonnière est noire, avec une large joue blanche et un trait noir épais au niveau de sa poitrine. La mésange bleue se distingue par sa calotte bleue et son bandeau sur l’œil : noir pour les mâles, bleu foncé pour les femelles. Avec un poids moyen de 11 g, elle se pose aisément à l’extrémité des rameaux les plus fins. Grâce à son agilité, elle se suspend facilement à l’envers. Il est courant de l'observer faire des acrobaties autour des mangeoires en période de nourrissage.

De gauche à droite, Mésange bleue et Mésange charbonnière.

 

De gauche à droite, Mésange bleue et Mésange charbonnière.

 

Où rencontrer l’acrobatique mésange bleue ?

Sédentaire ou semi-nomade, migratrice ou hivernante, elle n’est pas attachée à une région. Il suffit de lever un peu la tête pour l’apercevoir dans les branches d’arbres assez hautes, les arbustes, les buissons, les haies ou les ronciers. Elle vient rarement au sol.
Espèce forestière à l’origine, ce passereau de 12 cm s’observait dans les bois clairsemés de feuillus ou les forêts riches en chênes. La mésange bleue fréquente désormais toute l’année les jardins, les parcs, les vergers… Elle ne craint pas l’homme, vous pouvez la croiser en ville.
En forêt durant la période estivale, la mésange bleue fait son apparition près des habitations à la baisse des températures, pour trouver son alimentation.

 

Offrez le gîte et le couvert aux mésanges en hiver

Dans la nature, elle choisit plutôt une cavité dans un tronc, une grosse branche, un trou dans un mur et même une boîte aux lettres. Cependant, les cavités naturelles se raréfient, elle apprécie la pose d’un nichoir. Les nichoirs avec un trou d’envol de 26 à 30 mm de diamètre lui conviennent parfaitement. Elle fabrique son nid douillet à base de mousses et de crins et ajoute des plumes ou des poils. Le nichoir doit être en place dès l’hiver car les couples cherchent un territoire très tôt dans la saison (février-mars), en vue de la période de reproduction au printemps.
Les invertébrés sur les écorces et dans les feuillages, les insectes ou les araignées constituent l’essentiel de son alimentation. Elle apprécie les pucerons, les petits coléoptères, les minuscules cochenilles, mais avant tout, les chenilles qu’elle capture au printemps pour le nourrissage des oisillons et sa propre consommation. Elle n’est pas difficile quand il s’agit de picorer sur la mangeoire. Vous pouvez lui proposer des graines de tournesol, des fruits, des pains ou boules de graisse dont certaines sont enrichies aux insectes. L’apport de nourriture aide les mésanges à contrer les importantes pertes énergétiques lors des épisodes de gel et de neige prolongés. Votre contribution à son alimentation est un réel soutien compte tenu de l’épuisement des ressources naturelles lié en partie à l’agriculture intensive, l’usage des pesticides, la déforestation…

Pour en savoir plus le nourrissage des oiseaux en hiver, vous pouvez consulter notre article sur le sujet par ici.

Mesange bleue sur mangeoire

 

Une star de la mangeoire

Elle forme le trio des incontournables de la mangeoire avec la mésange charbonnière et le verdier d’Europe. Très sociable et bavarde, cette « habituée du lieu » est souvent accompagnée d’une ou de plusieurs congénères. A l’automne, les mésanges du nord ou de l’est de l’Europe sont de passage et en profitent pour se greffer au repas. Est-ce la même mésange qui visite votre jardin chaque mois ? L’incertitude demeure sur le sujet...

 

Amour... toujours…

De mars à juin, elle aime tout particulièrement les jardins et les parcs boisés pour nicher en couple à moins d’un mètre du sol (et jusqu’à 6 mètres). Par les belles journées de février, elle cherche bruyamment sa moitié pour former sa tribu. Elle peut faire jusqu’à deux pontes par an, de 7 à 12 œufs, couvés entre 12 et 16 jours. Les oisillons séjournent au nid une vingtaine de jours, ils gagnent en indépendance à la période estivale.

Couple de mesange bleue

 

Crédit photos : Francois Desbordes, Antoine Dusart, Fabrice Cahez.